SMITH D-Direct # 20 Chart

Contexte de développement ayant mené à la création de la D-DIRECT

Les grandes fosses regorgent toujours de beaux poissons, quelle que soit la saison. Cependant, lorsqu’on aborde une fosse profonde de plus de 2 m, la difficulté monte instantanément d’un cran. Même si l’on observe une réaction de « suivi » lors des premiers lancers, elle se manifeste au fond, bien plus bas que la position du leurre. Par la suite, le poisson se montre de plus en plus méfiant à chaque lancer, et en général, après une dizaine de tentatives, il ne reste qu’à abandonner.
Pendant ces dix premiers lancers, on tente pourtant de varier la position de lancer, de changer la couleur du leurre, ou encore d’utiliser une cuiller pour prospecter au plus près du fond et ramener lentement... sans pour autant obtenir de résultats concluants.

Face à ce genre de grande fosse, j’avais pris l’habitude de faire réagir quelques poissons en surface avec la D-CONTACT, en cherchant à pêcher rapidement dans la veine montante. Pourtant, ce n’était jamais véritablement payant.
Mais comme évoqué plus haut, il y a toujours du beau poisson dans ces grandes fosses, et particulièrement en début de saison. L’envie de trouver une solution ne me quittait pas. La recherche d’une technique pour réussir dans ces fosses profondes était pour moi un véritable défi personnel.

1. Où se trouvent les poissons ? (Fig. 1)

La couche supérieure, près de l’entrée du trou, est soumise à un courant puissant. Mais lorsque la profondeur dépasse 1 m, le courant devient nettement plus calme. À environ 3 m en aval du trou, la zone près du fond est particulièrement confortable pour les poissons. Les remous de surface jouent le rôle de rideau, protégeant surtout les plus gros poissons farouches et leur offrant une sécurité naturelle contre les attaques de prédateurs aériens.

2. Où passe le leurre ? (Fig. 2)

On croit souvent que la cuiller coule à pic, mais en réalité, elle dérive tout en papillonnant, emportée par le courant. Un poisson-nageur classique plonge face à soi jusqu’à profondeur maximale. La D-CONTACT peut quant à elle évoluer 10 à 30 cm plus bas qu’un minnow coulant ordinaire.

3. Zone morte (Fig. 3)

Même si le leurre évolue trop haut au-dessus de la zone de tenue du poisson, comme illustré en Fig. 2, ou quand il passe derrière le poisson, il ne faut pas espérer d’attaque. Il existe donc une zone morte — représentée en ombré — qui reste inatteignable avec les leurres classiques.

4. Zone d’action de la D-DIRECT (Fig. 4)

Atteignez la profondeur de tenue, juste devant le poisson, puis provoquez-le grâce à une large variété d’animations avec la canne ou des glissés inertiels.

Mode d’emploi de la D-DIRECT

1. Atteignez des profondeurs inexplorées

À la touche de l’eau, la D-DIRECT coule en premier lieu par la queue, la bavette orientée vers le haut. Elle coule d’un mètre en trois secondes (variable selon le courant et la résistance du fil). Elle atteint ainsi le fond nettement plus rapidement qu’un minnow classique. Cela s’explique par son poids de 6 g, concentré dans un volume inférieur à celui de la D-CONTACT, et par une posture de coulée due à un centre de gravité arrière fixé.

Après la touche, abaissez la pointe de la canne et ramenez rapidement. La bavette, surdimensionnée par rapport à sa taille de 55 mm, entraîne une plongée quasi instantanée. Il suffit de trois mètres de ramené pour atteindre 2 m de profondeur.

2. Déclenchez des attaques grâce au « glissé inertiel »

Alternez wobbling & rolling lors du ramené, provoquez des écarts latéraux en passant la canne, ou animez plus sèchement grâce à de petits jerks. Un jerk court et puissant, canne relevée, produit une nage désaxée très attractive. L’attaque survient souvent lors du « glissé inertiel » entre deux animations. Capable d’éviter les accrocs lors de contacts avec le fond ou les pierres, elle permet une pêche très offensive.

3. Contrôle de la profondeur et astuces

La D-DIRECT plonge tant que la pression d’eau agit sur la bavette, y compris lors de twitchs et de jerks. Si vous souhaitez prospecter à 1 m de profondeur, une fois cette couche atteinte à la coulée ou en ramené, ajoutez une animation de canne. Une action forte et longue entraînera progressivement le leurre plus profondément ; à l’inverse, de petites animations douces lui permettront de remonter petit à petit.

Astuce : en dosant subtilement vos animations, vous contrôlez aisément la profondeur d’évolution. Les effets de brillance inédits procurés par les hologrammes variés, la « personnalité » du leurre, son poids silencieux... tout autant d’atouts hérités de la D-CONTACT, optimisés pour décupler vos résultats à la pêche.

(Commentaire : Hitoshi Hiramoto)